Le stress est un déséquilibre passager ou durable, dopant ou bloquant, qui reste la plupart du temps inconscient. Quand notre corps capte un déséquilibre oxygène-gaz carbonique dans notre sang, il fait le nécessaire pour changer la situation : nous respirons !

Tout est question de dosage et de durée :

Quand le stress, ou déséquilibre, monte, cela a un effet dopant. Nous nous sentons stimulé(e)s par le défi. Nos performances augmentent. Nous nous sentons enthousiastes, vivant(e)s et confiant(e)s. Si le déséquilibre augmente encore ou dure longtemps, notre performance redescend.

Arrivé(e)s à ce point, nous adoptons des comportements compensatoires dont le but est d'augmenter notre performance : moins dormir, boire du café, manger du chocolat, faire l'impasse sur le moment de promenade ou de sport pour "rattraper du temps" au travail, …

Ces compensations jouent contre nous.

Les symptômes de manque de stimulation, ou manque de stress, ne sont pas plus agréables à vivre que ceux d'excès de stress. Et généralement quand quelque chose n'est pas agréable, nous le fuyons.

Pourtant, ces symptômes sont là pour attirer notre attention sur le déséquilibre, sur ce qui ne nous convient pas. Qu'il s'agisse de tensions ou douleurs physiques, de gêne ou mal-être émotionnel, de fatigue ou d'incapacité à se concentrer, le premier pas est de ne pas fuir, mais d'accepter les sensations désagréables comme celles qui sont agréables. Peut-être pouvons-nous les écouter avant qu'elles n'atteignent le volume maximal supportable ? Et ainsi prendre conscience du déséquilibre que nous vivons pour pouvoir rebondir et faire le nécessaire pour changer la situation que nous ne supportons pas ou plus.

Toutes nos sensations sont nos amies car elles nous permettent de nous guider dans la vie vers ce qui nous plaît vraiment. Au jeu d'enfants de "chaud ou froid ?", nul besoin d'atteindre de geler ou de brûler pour savoir si on s'approche de notre but ou si on s'en éloigne.